Les enfants verts de Woolpit sont deux enfants à la peau verte qui seraient apparus dans le village anglais de Woolpit au XIIe siècle.
Frère et sœur, les enfants verts sont d'apparence normale, en dehors de leur couleur de peau, mais ils s'expriment dans une langue inconnue et refusent de manger autre chose que des fèves. Au fil du temps, ils apprennent à se nourrir d'autres aliments et perdent leur couleur verte, mais le garçon, malade, meurt peu après le baptême des enfants. La fille s'adapte à sa nouvelle vie, mais son comportement continue à présenter des signes inhabituels.
Cette histoire n'est mentionnée que dans deux sources médiévales : l’Historia rerum Anglicarum de William de Newburgh et la Chronicum Anglicanum de Raoul de Coggeshall. Elle constitue peut-être un compte rendu confus d'un événement ayant réellement eu lieu, mais il est également possible qu'il ne s'agisse que d'une légende populaire décrivant une rencontre imaginaire avec des créatures souterraines ou extraterrestres. Le poète et critique Herbert Read s'en inspire en 1934 pour son unique roman, The Green Child. L'auteur polonaise Olga Tokarczuk, prix Nobel de Littérature 2018, reprend l'épisode dans son œuvre Les enfants verts ou le récit de singuliers événements survenus en Volhynie, consignés par William Davisson, médecin de sa Majesté le roi Jean II Casimir, publiée en français en 2016.